À Léonard de Pourceaugnac

 

 

   À Léonard  de  Pourceaugnac

 

Dans un habit tendance " traversée des égouts "

Tu te transplantes dans notre capitale

Ignorant que pour un parisien, c’est fatal

Rien ne se paie si cher qu’une faute de  goût.

 

Tu ne vois pas dans l’amitié qui t’est offerte

La face de cet homme plus intriguant qu’italien

Qui tout le jour fait mine de  te vouloir du bien

Mais s'affaire dans l'ombre à provoquer ta perte.

 

Tu fuies les cris de tes épouses à demi hystériques

En quête de la paternité de leurs marmots

Qui t’invectivent dans un langage ethnique

Auquel pour ton malheur tu n'entends un seul mot.

 

Deux médecins  experts en lavements à la noix

Plus un apothicaire barré se ruent sur toi,

 Rien n'y fait même tes appels au secours

Auxquels le groupe étrangement reste sourd.

 

À la justice tu viens conter toute l’affaire

Qui se transforme en show pour deux brasseurs de vent

Pour eux l’art de plaider ne vise qu’à distraire

Et ton crime devient le couplet du moment.

 

À la force tu songes alors et donnes de la voix

Mais en te faisant belle et copiant l’autre sexe,

Ton stratagème intrigue deux gros nigauds de suisses

Et le piège se referme sur les trois .

 

Tout se déroule selon le plan des  comédiens :

Le père se débarrasse de sa fille

En la donnant au jeune premier qui  frétille.

 

Quant à moi,  cher Pourceaugnac, 

Comment te le dire...

 

J’ai beau en tous sens me triturer les méninges

Personne dans cette troupe hybride ne m’inspire.

Alors pour que ton histoire finisse bien :

" Rechausse tes caoutchoucs

Et comme un prince

Regagne ta province "

 

Anne-Marie Couly

octobre  2019

Commentaires

  • Cédric
    • 1. Cédric Le 10/11/2019
    Quel talent belle-maman !

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